Article de Laurence Guillon, naturopathe avec ma modeste participation sur la sophrologie

Accompagner le cancer par des moyens naturels

Que peut on faire en naturopathie ?

Le propos de cet article est de faire prendre conscience que pour optimiser la guérison du cancer, il est important de s’entourer de thérapeutes compétents. Tout d’abord le médecin, incontournable, il est le seul habilité à savoir quel est le traitement qui vous correspond et aura les meilleures chances de réussite. En deuxième intention, il peut être intéressant de s’appuyer sur les compétences d’un naturopathe qui intervient en accompagnement de chimiothérapie ou radiothérapie, afin de diminuer les effets secondaires et améliorer la qualité de vie du malade. Il vous accompagne tout au long du parcours pour vous redonner de la force vitale et une bonne immunité, et ainsi augmenter les chances de guérison. Un naturopathe sérieux ne vous recommandera jamais d’arrêter votre traitement, si c’est le cas, fuyez le. Le naturopathe est un éducateur de santé et non un médecin. La complémentarité médecin/naturopathe est très intéressante à partir du moment où chacun reste dans son rôle, et ce uniquement dans l’intérêt du malade.

Le mécanisme de la cancérisation

La cancérisation démarre par une lésion située au niveau de l’ADN d’une cellule. Celle-ci va se transformer, se développer et se multiplier pour former d’autres cellules également transformées. Ces cellules vont alors proliférer de manière désordonnée et perdre leurs fonctions d’origine. On dit qu’elles sont immatures car elles n’ont plus de tâches bien spécifiques. Ces transformations s’opèrent tout d’abord localement, puis peuvent s’étendre à d’autres endroits du corps par l’intermédiaire des circulations sanguine et lymphatique.

Suite à ces transformations, la cellule cancéreuse hérite de certaines caractéristiques, elle n’obéit plus à l’apoptose ou mort cellulaire programmée, elle se divise et se multiplie sans restriction.

Les cellules cancéreuses s’assemblent en masse et forment ainsi des tumeurs. Une tumeur ne peut pas grossir sans irrigation sanguine qui apporte oxygène et nutriments. Pour croitre elle met donc en place un processus appelé l’angiogenèse qui consiste à former de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux déjà existants. C’est ainsi que les cellules vont pouvoir se déplacer dans tout l’organisme, créer des métastases, et envahir d’autres tissus ou organes.

Heureusement, il existe dans notre organisme des cellules tueuses ou « Natural Killer » qui sont capables d’inhiber la croissance du cancer. Pour que ces cellules puissent remplir leur rôle, il faut que notre système immunitaire, mécanisme de défense naturel du corps, ne soit pas défaillant. C’est à cette étape de prévention que la naturopathie a un rôle important à jouer.

La prévention

La meilleure façon de ne pas avoir de cancer, et de mettre toutes les chances de son côté est la prévention. Pour cela, le naturopathe va s‘appuyer sur les trois piliers de la naturopathie que sont l’alimentation, l’exercice physique et la gestion des émotions. En effet une bonne hygiène de vie, physiologique et psychique peut réduire considérablement les chances de tomber malade.

Partir du principe que notre alimentation est la meilleure des préventions comme le disait déjà Hippocrate en 400 ans avant JC « que ton aliments soit ta première médecine ».

L’alimentation

Les cellules cancéreuses ont besoin pour fonctionner de nutriments. Elles sont particulièrement friandes de glucose et d’acides gras.

Éviter ou limiter

La première des mesures à mettre en place sera donc d’affamer les cellules et de limiter au maximum les sources de sucre et de mauvais acides gras.

Réduire donc les aliments industriels et transformés qui contiennent des sucres et gras cachés, les aliments à index glycémiques élevés, les plats préparés, farines et pâtes blanches, boissons sucrées, confiseries … Les remplacer par une consommation raisonnable de céréales semi-complètes ou complètes, des légumineuses, des aliments non transformés et des aliments riches en fibres. Les fibres alimentaires piègent déchets et toxiques.

Limiter également les aliments riches en gras saturés, protéines animales type charcuteries ou viandes rouges, les produits laitiers et les huiles industrielles extraites à chaud. Les remplacer par des poissons de préférence petits et gras, riches en omégas 3, de la volaille et des huiles de première pression à froid, consommées crues.

Éviter les aliments cuits au barbecue, fumés ou grillés, car ceux-ci dégagent des benzopyrènes, hautement cancérigènes. Pour info, on trouve aussi le benzopyrène dans la fumée de cigarette et dans les gaz d’échappements des voitures. La torréfaction du café, dégage également du benzopyrène, de même que n’importe quelle combustion d’aliments au delà de 300°C. Préférer donc les cuissons douces à la vapeur ou à l’étouffée et limiter le café.

Limiter la consommation de sel qui favorise le cancer, car en excès, il détériore les parois de l’estomac et favorise ainsi l’inflammation, ce qui à terme entraine une dégradation cellulaire. De plus les cellules cancéreuses se développent en milieu aqueu et le sel comme chacun le sait retient l’eau.

Limiter la consommation d’alcool à un verre de bon vin rouge par jour, pour les femmes, et deux pour les hommes, l’alcool en excès étant fortement cancérigène.

Diminuer de façon globale les quantités de nourriture, la suralimentation est également un facteur aggravant.

Préférer

Une alimentation de qualité biologique est largement conseillée car elle est exempte de pesticides, additifs alimentaires ou colorants, de nombreux additifs sont soupçonnés d’être cancérigènes.

Les légumes frais, de saison, et colorés dont les crucifères auront la part belle. En effet, les légumes et fruits colorés sont riches en antioxydants, ceux-ci s’opposent aux radicaux libres qui  détériorent l’ADN des cellules, ils ont par conséquent un rôle essentiel dans la lutte contre le cancer.

De même la consommation de fruits de saison est conseillée, de préférence les baies et les fruits rouges, riches en antioxydants.

Les herbes fraiches, les épices et aromates sont à consommer sans modération, ils sont anti-inflammatoires, notamment le curcuma et ils aident à limiter le sel.

Les condiments ail et oignon sont protecteurs des cancers digestifs, ils contiennent un antioxydant puissant, la quercétine…

Boire en moyenne 1,5 litre d’eau peu minéralisée par jour et consommer du thé vert, riche en polyphénols.

Le régime cétogène, pauvre en glucides et riche en lipides  peut être intéressant, à condition qu’il soit pratiqué dans un cadre médicalisé.

L’activité physique

Que ce soit en prévention ou lorsque la maladie est installée, l’activité physique, associée à une alimentation équilibrée et à des émotions bien gérées, entraine de nombreux bénéfices.  L’activité physique renforce les défenses immunitaires car elle entraine d’une part une augmentation des circulations sanguines et lymphatiques, et d’autre part une amplification de la transpiration, l’ensemble favorisant l’élimination des toxines. De plus des chercheurs ont démontré que l’apport en oxygène empêche les cellules cancéreuses de trop proliférer https://www.rtbf.be/info/societe/detail_l-apport-d-oxygene-aux-tumeurs-comme-nouvelle-piste-dans-la-lutte-contre-le-cancer?id=9381385. L’activité physique en plein air est donc vivement conseillée, au minimum 30 minutes chaque jour. La chimiothérapie abime les mitochondries, centrales énergétiques des cellules, l’exercice physique va contribuer à leur réparation.

Elle peut réduire le risque de certains cancers comme celui du côlon, en effet elle améliore le transit intestinal et réduit ainsi le contact des cancérogènes alimentaires avec les muqueuses. Elle réduit les effets nocifs de la cigarette  au niveau des poumons (voir article). Elle a également un effet sur les cancers du sein et de l’endomètre en réduisant le taux d’œstrogènes, diminuant ainsi la sensibilisation des cellules cancéreuses.

Et surtout elle limite la prise de poids abdominale qui est un facteur de risque important. Le lien a été établit entre certains cancers et une surcharge pondérale. En effet l’obésité est un facteur favorisant de l’état inflammatoire, qui favorise lui-même la prolifération cellulaire et peut entrainer le mécanisme de cancérisation.

Pendant et après la maladie, l’activité physique renforce la confiance et l’estime de soi, parfois malmenées. Elle réduit le risque de récidive, les effets secondaires, favorise la guérison et améliore la qualité de vie. Son intensité doit être adaptée aux facultés du malade et la régularité est essentielle.

La gestion des émotions

Le lien entre maladie et émotions est souvent étroit comme nous l’avons déjà évoqué dans d’autres articles. En effet, si une émotion n’est pas traitée par le cerveau de manière consciente, il y aura souvent une répercussion physique au niveau d’un organe. David Servan-Schreiber parle d’émotions qui nous laissent un sentiment d’impuissance « le sentiment que notre vie ne nous appartenait plus, qu’il n’y avait plus de joie à en attendre ». De telles situations ne vont pas déclencher un cancer, par contre elles peuvent l’autoriser à se développer. Face à un stress, l’organisme libère des hormones, https://laurenceguillon-naturo.com/le-stress-et-ses-repercussions-sur-lorganisme/ et se met en situation d’urgence, déclenchant ainsi des mécanismes inflammatoires et une baisse du système immunitaire. Ceci facilite la possible prolifération de cellules cancéreuses.

Il existe de nombreux moyens pour apprendre à gérer ses émotions et son stress, comme la cohérence cardiaque, l’EFT, Ho’ponopono, la sophrologie (voir article en fin de page), l’aide psychothérapeutique, le qi Gong …

Au niveau du processus de guérison, le travail sur les émotions aide le patient à être acteur de sa santé et à reprendre le contrôle sur la maladie. Le fait de pouvoir évacuer les émotions négatives va laisser la place libre à l’espoir et aux pensés positives.

« La maladie, n’est jamais une punition, mais la trace d’une souffrance cachée à dévoiler pour y porter remède. De ce fait la maladie invite à se poser des questions sur soi et sur sa vie que l’on ne se serait jamais posées autrement » dialogue avec l’ange, édition intégrale-Edition Aubier.

Autres conseils

Il est fortement conseiller d’arrêter la consommation de tabac https://laurenceguillon-naturo.com/besoin-daide-pour-arreter-de-fumer/ riche en substances cancérigènes.

Contrôler l’exposition au soleil, les UVB sont responsables de nombreux cancers de la peau en endommageant l’ADN des cellules de l’épiderme. Le soleil en excès augmente la production de radicaux libres qui entrainent des lésions irréversibles au niveau des cellule.

Limiter le contact prolongé avec les champs électriques ou magnétiques comme l’usage du téléphone portable à outrance.

Éviter d’utiliser les bougies parfumées et l’encens, riches en benzène, hydrocarbure cancérigène.

Les aides naturopathiques

Accompagnement radiothérapie

Les soins en radiothérapie peuvent avoir des effets secondaires, entre autres, la fatigue et la brûlures des tissus. La naturopathie va pouvoir apporter une aide précieuse pour atténuer ces effets.

Pour protéger la peau des effets inflammatoires, on peut masser la zone impactée avant la séance, avec un mélange d’huile végétale (HV) de millepertuis ou de gel d’aloe vera et d’huile essentielle (HE) de niaouli. Si il s’agit d’un cancer hormono-dépendant on utilisera une HE de tea-tree.  On peut également  ajouter à ce mélange après la séance une HE de lavande.

La propolis en gel a des propriétés régénérantes. L’argile appliquée en cataplasme en alternance avec une HE de lavande aspic favorise la reconstruction cellulaire et la cicatrisation.

En gemmothérapie, le noyer, bourgeon de la peau et des muqueuses peut être fort intéressant pour ses propriétés anti-inflammatoires, d’autant qu’il agit également sur le tropisme hépatique, on peut l’associer avec du genévrier grand draineur hépatique et du cassis qui outre ses propriétés anti-inflammatoire potentialisera les effets des deux autres bourgeons.

Accompagnement chimiothérapie

La chimiothérapie a des conséquences lourdes sur toute la sphère digestive, le foie, les reins, les cellules sanguines et la moelle osseuse, de plus elle acidifie l’organisme.

Il est donc important de mettre en place une alimentation la plus alcalinisante possible et bien sûr hypotoxique. Protéger le foie et les reins, relancer le système immunitaire seront les priorités.

Pour éviter les nausées, il est conseillé la veille et le lendemain de la chimio de boire des tisanes anti-acides, des jus de légumes frais ou du bouillon de légumes. Si cela est trop difficile, à minima supprimer les protéines animales. Le jour J, il est préférable de ne boire que de l’eau. Le gingembre peut également aider à limiter les nausées.

Pour protéger le foie et les reins, le desmodium associé au cassis est une synergie intéressante. En cas de bonne force vitale, on peut y associer du genévrier. Les posologies et la fréquence seront à moduler avec le thérapeute. Une infusion de romarin trois fois par jour associée avec une HE de thym à thujanol est également protectrice du foie.

Du côté digestif, la réglisse (sauf pour les hypertendus) va réparer les muqueuses digestives, la chlorophylle va normaliser le pH, la mélisse va agir sur les spasmes et l’aloe vera  va agir sur la flore et lutter contre l’inflammation. Le figuier en bourgeon régénérera la muqueuse gastrique et calmera l’anxiété. Une tisane de camomille allemande avant les repas tapissera les muqueuses de l’estomac et évitera l’inflammation.

La chimiothérapie occasionne également des aphtes, le rinçage de la bouche avec du bicarbonate de soude après chaque brossage apporte une aide précieuse ainsi que l’application de tea tree directement sur les lésions.

Raviver l’énergie vitale et relancer l’immunité

Il est indispensable de booster les défenses immunitaires qui restent affaiblies suite aux traitements et aux effets de la maladie, à l’aide d’huile de poisson (foie de morue, krill, chimère…) de champignons (cordyceps, reishi, shiitaké, maïtaké) ou de plantes comme l’échinacée. Consommer une alimentation anti-oxydante aidera à la réparation cellulaire.  Les probiotiques aideront au rétablissement de la flore intestinale abimée par la chimio.

Pour atténuer la fatigue, le repos est la priorité. On peut avoir recours à divers compléments alimentaires comme le sérum de quinton, très riche en minéraux, la spiruline, le guarana, les produits de la ruche, notamment la propolis, grand anti-infectieux et les graines germées, également riches en minéraux, vitamines et oligo-éléments ou encore le magnésium en cas de fatigue nerveuse.

Ne jamais se supplémenter seul, surtout dans un contexte comme le cancer, le naturopathe est là pour vous conseiller et adapter les traitement selon votre force vitale, vos besoins … Et en accord avec votre médecin.Vous souhaitez un rendez-vous

Spécial sophrologie

J’ai fait une belle rencontre et souhaite la partager avec vous, Marina est sophrologue et elle vous livre ci-dessous les bienfaits de la sophrologie sur le cancer.

La sophrologie est une méthode qui a été reconnue par l’INC (Institut National du Cancer) comme un complément de poids dans le traitement spécifique du cancer (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie etc.) et en même temps comme une discipline qui permet de ramener du confort dans la vie de la personne malade.

L’accompagnement sophrologique peut être proposé sur toute la durée de la maladie dès le début jusqu’au retour à la vie après avoir éliminé le cancer :

* Initialement elle permet de gérer le stress et les angoisses lorsque la personne apprend qu’elle est malade.

* Ensuite elle aide à accepter les traitements envisagés par les médecins et prendre du recul.

* Intervient ensuite la problématique des douleurs, des effets secondaires et de la fatigue. La méthode permet de les ressentir moins et se concentrer davantage sur des ressentis positifs.

* Lorsque le malade est guéri, le retour à la vie ordinaire n’est pas toujours facile, la vision des choses change assez souvent et demande une nouvelle adaptation à la vie familiale, professionnelle, aux amis etc. Les examens sont moins fréquents et la personne peut ressentir du stress et de l’angoisse vis à vis de la récidive de la maladie. Avec le parcours sophrologique il est possible de travailler sur le stress, l’adaptation et sur le positif. 

Des séances adaptées

Les malades peuvent avoir recours aux séances individuelles ou aux séances de groupe en fonction de leurs besoins. La séance individuelle permet d’adapter le cheminement sophrologique en fonction des besoins personnels. Les séances de groupe conduites dans les centres ou dans les association pour les malades de cancer ont cet avantage de les rassembler (ils se sentent souvent très isolés, très seuls), de partager à la fin de chaque séance leurs ressentis et leur expérience. Ils voient qu’en réalité ils ne sont pas les seuls à combattre la maladie et qu’ils partagent les mêmes problèmes, c’est aussi parfois l’occasion de relativiser et de mieux rebondir.

Marina Fominskaia – Sophrologue RNCP – bénévole chez l’Ile en Soi (maison de médecine intégrative en partenariat avec le centre hospitalier CHWAPI à Tournai, en Belgique)

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